Qui sommes-nous ? Une guilde ?
Des Orcs, des Taurens, des Trolls, des Elfes de sang ? Non … nous sommes plus encore
…
Le monde entier frissonnait.
L'île de Kalimdor était entièrement plongée dans un épais brouillard, quand
Azeroth ne pouvait presque plus distinguer l'ombre du soleil. Un voile dense et
mouvant, que chaque être vivant aurait juré vivant, s'était installé sur le
monde connu et semblait ne pas vouloir en partir.
Chacun y voyait là comme un mauvais présage, la volonté des
Dieux qui déchaînaient leur colère sur les peuples libres.
Les Apothicaires d'Undercity
tentaient toutes sortes d'expériences pour trouver l'élixir qui ramènerait le
soleil ou encore celui qui saurait les garder si quelque démon leur
apparaissait au détour d'une ruelle. Du haut de Thunder Bluff, les grands sages
Taurens invoquaient sans relâche les esprits et les éléments pour découvrire la
raison de leur mécontentement. Dans les plaines de Durotar, face à la lourde
porte d'Ogrimmar, les chefs de guerre rassemblaient l'armée orc, dans l'idée de
préparer une bataille dont ils ne connaissaient rien.
Mais ce fourmillement ne touchait
pas une petite île de l'archipel de Lordaeron, qui paraissait étrangement
calme, comme coupée du monde. A vrai dire, sa circonférence était bien trop
faible pour ne serait-ce que figurer sur une carte. Pourtant ses flancs étaient
bordés d'un sable fin et doux, sa petite vallée laissait serpenter un ruisseau
aux couleurs scintillantes et ses arbres donnaient de juteux fruits à la peau
colorée.
Un bel oiseau violet donna un
coup d'aile pour prendre un couloir de vent ascendant. En un rien de temps il
arriva à une hauteur convenable, lui permettant d'avoir un panorama global sur
l'ensemble de l'îlot. Il aperçut les vagues déferler de plus en plus fort sur
la plage orangée. Avec un piaulement de surprise, l'oiseau vit tout d'abord les
éléments se déchaîner sur le ténu littoral puis se calmer brusquement. Le
volatile secoua la tête et reprit son ascension, quand un petit éclat brillant
lui tapa à l'œil et le fit piquer vers la grève ou s'amassaient quantité de
formes brillantes. Il laissa son esprit vagabonder à l'idée d'orner son nid de
toutes ces beautés. Sa rêverie le fit
s'envoler à tir d'ailes quand l'une des formes remua.
Une elfette se retourna
suffocante et se dégagea de l'eau à quatre pattes. Tout autour d'elle tournait
et même ses idées floues et confuses lui donnaient envie de vomir. Elle tenta
de se calmer et de se concentrer mais la tentative ne lui donna que l'occasion
de se retrouver une fois de plus face contre le sable. Elle se retourna sur le
dos et revit une bataille, une bataille à laquelle elle avait pris part.
Son faucon pérégrin volta pour
donner un coup de bec au tigre trapu d'un Elfe de la nuit aux cheveux de jais.
Elle rugit tout en encochant une flèche pour la lui tirer à bout portant dans
l'œil. Un autre adversaire lui enfonça une épée dans l'épaule gauche, d'où lui
provint une douleur aiguë et intenable.
Elle lâcha son arc pour dégainer la lourde hache qui lui barrait le dos, mais
ses forces défaillantes ne lui permirent que de trancher la main de l'Humain blond
avant de tomber à bas sa monture.
Elle ferma les yeux pour attendre
la suite, mais celle-ci ne vint jamais. Seule une main puissante la tirait en
arrière. Une main énorme, une main de Tauren. Elle le reconnu et lui sourit
alors qu'il maintenait ses grandes pattes sur la blessure. Une aura verte
jaillit de ses paumes, refermant peu à peu la plaie béante.
Le gratifiant d'un sourire, elle
se remit sur pieds et balaya du regard la scène de chaos qui se jouait devant
ses yeux. Des marionnettes volaient et tombaient dans tous les sens, projetées
qui par des épées, qui par une nova de feu, qui par un marteau divin.
Nous perdons. Nous n'aurons jamais les forces
nécessaires pour remporter cette bataille. L'Alliance nous accule à la falaise
et dans peu nous finirons tous par orner les rochers léchés par les vagues. Mes
compagnons et moi, nous ne ...
L'elfette réouvrit
les yeux et se redressa instantanément, faisant abstraction de la douleur qui
lui déchirait le coté.
" Mes compagnons ! Ils vont être fracassés ! La falaise, dit elle
d'une voix roque et inarticulée, l'Alliance veut nous y précipiter !
- Ce qu'elle a fait fillette. Maintenant calme-toi un peu tu déranges
tout le monde."
Elle se retourna et
vit le troll qui venait de lui parler. Il ne portait qu'un pagne et sa
puissante mâchoire tailler à la faucille ne pouvait en faire qu'un guerrier.
Mais à peine eut-elle le temps de le reconnaître qu'elle se retrouva plaquée
contre le sable, le Tauren à qui elle devait la vie lors de la bataille
l'empêchant de se relever. Il portait un kilt de cuir et le petit chapeau qu'il
portait sur la tête ne devait sa présence ici qu'aux liens qui l'attachaient
aux deux cornes recourbées vers l'avant.
Le rivage était jonché
de membres et autres morceaux de chairs, complètement gorgés d'eau de mer. Une
petite réprouvée grogna et retrouvant un deuxième bras qui lui convenait sur le
sol. Elle l'enfonça d'un coup sec dans son encoche et en fit jouer les
articulations. D'un geste, elle canalisa les ténèbres environnantes et invoqua
son petit diablotin. Il couina en voyant l'eau qui l'environnait et s'en
éloigna pour préserver ses flammes, tout en recherchant, sur l'ordre de sa
maîtresse, des parties susceptibles de la recomposer.
Un peu plus loin,
trois elfettes de sang se pressaient autour d'un elfe blond à l'allure
majestueuse, malgré ses cheveux collés sur ses joues imberbes. L'une d'elle, la
plus jeune, lui apportait un petit lapin qu'elle venait de chasser, pendant
qu'une autre, blonde et enserrée dans un corset de maille, ramassait de petits
coquillages.
Un remous à la surface
de l'eau découvrit une autre elfette à la chevelure roux foncé. Elle ne portait
pas non plus d'équipement et était vêtue uniquement d'une tenue légère de tissu
marron. Autour d'elle un bouclier la protégeait pendant qu'elle remontait un mort
vivant hirsute sur le sable. Elle leva les yeux au ciel et fut enveloppée d'une
lumière blanche qui se mis à irradier le blessé. Son torse enroulé dans des
haillons, vestiges d'une robe violette, ne tenait plus en un seul morceau que
par quelques filaments de chair
découpée à la hache.
... Voila un petit passage de ce qui commenca notre histoire ...
(La suite est en cours ... je compte sur vous pour m'aider a la realiser le plus fidelement possible au caractere de votre personnage)
Jeu 5 Juil - 17:16
